mercredi 2 mai 2007

Avis de réquisiton de l'armée


Mécanisme 4


Mécanisme 3


Mécanisme 2


Mécanisme 1


Dans un champ de lin


En situation de travail


Tractant du foin


Epoque


En chauffe



Une vue d'ensemble


Photo d'époque


Voici l'arrière


Voilà le travail !


De face en peinture


Bientot prêt


Les mêmes pièces mais repeintes


Origine


Le coeur du tracteur !


Toujours en pièce


Finition


En couleur !


Ca prend forme !


Deuxième jeunesse


Tracteur avant d'etre remonter


En rénovation


Le bloc moteur


Tracteur en rénovation


En transformation


En piéces détachées


Explication du tracteur

Premier temps

Les pistons se trouvent au point mort bas, les lumières d’admission et d’échappement sont ouvertes, le compresseur « Roots », pompe volumétrique à lobes à 2 rotors, appelée communément « soufflante » balaie les gaz brûlés et rempli d’air frais le cylindre, les pistons continuant leur course ferment les lumières et commencent ainsi à comprimer l’air contenu dans le cylindre maintenant étanche !

Deuxième temps

Les pistons continuent à se rapprocher comprimant de plus en plus l’air frais emprisonné à l’intérieur du cylindre jusqu’au point mort haut, c’est le moment où le maximum de pression de compression est atteint, la température est très élevée, l’injecteur pulvérise le combustible sous forme de brouillard, il s’ensuit une combustion spontanée provoquant une très forte montée en pression qui repousse les pistons vers le point mort bas, c’est le temps moteur et le cycle n’a plu qu’à recommencer pour assurer la rotation en continue.

Il avait même réussi à adapter un chargeur frontal dessus. Sur une photo, à la droite du tracteur vous pouvez apercevoir le vérin hydraulique qui servait au chargeur.

Remarque photo

Sur cette photo vous pouvez apercevoir à droite du tracteur le vérin hydraulique conçu par mon père pour adapter le chargeur.

Avec son tracteur, mon père allait jusque dans les Flandres pour travailler dans les plantations de lins. Sur une photo on peut voir qu’il tractait jusqu’à trois machines l’une à la suite de l’autre.

Remarque photo

Vous pouvez observer ici la planteuse de lin en action tractée par le MAP conduit par mon père.

Et puis les années passèrent et en 1970 mon père se sépara de son tracteur MAP. Se fut la fin d’une belle aventure. Et quand à mon tour je fis le pari avec lui que moi aussi j’aurai un MAP, il ne voulut pas me croire. Jusqu’au jour, où je me suis arrêté devant chez lui avec sur un camion un tracteur MAP, en ruine certes mais je pouvais à mon tour me lancer dans une longue restauration. Sur les derniers temps de sa vie, il me donnait encore des conseils pour le démontage et le remontage du moteur.
Fais attention à ça…, as-tu vérifié cela, … Malheureusement, il ne vécu pas assez longtemps pour le voir fini.

Introduction

C’est en 1949 que tout commença. En ce temps là, Monsieur Douret René, mon père, était exploitant agricole. C’était un passionné de mécanique. Il était intéressé par tous ces nouveaux engins qui petit à petit commençaient à envahir nos campagnes. Lui même était déjà en possession d’un tracteur de la marque « FAHR ».
Alors qu’il parcourait comme à l’accoutume le petit journal « France agricole » une de ses lectures favorites, il y découvrit ce qui devint très rapidement sa passion, le tracteur « MAP ». Ce tracteur venait de remporter les championnats du monde de traction, c’était en 1948. Il était muni d’un moteur 2 temps unique en son genre. Il alliait rendement, puissance et surtout couple, il était d’un excellent niveau pour l’époque. Le moteur rêvé efficace et performant à la sonorité presque musicale.
À partir de ce jour, il commença à en faire l’étude théorique au travers des revues spécialisées. Il le connaissait aussi bien qu’un amateur pouvait le connaître sans jamais l’avoir vu en réalité.
1949 foire agricole de Paris, le MAP DR40 en était. Quelques mois auparavant, mon père se fit faire un passeport. Eh oui, pour se rendre en France à cette époque, il fallait un passeport. Enfin la rencontre avec l’objet de sa passion allait avoir lieu. Je pense qu’elle fut à la hauteur de ses espoirs car une fois de retour mon père rentra une demande au Ministère des affaires économique pour avoir cette fois sa licence d’importateur. Il ne pensait pas en faire du commerce mais sans cette licence, jamais il n’aurait pu ramener ce tracteur en Belgique. En 1950 il remonte à Paris pour visiter l’usine MAP (Manufacture d’armes de PARIS) qui était implantée au 271, boulevard Ornano à Saint Denis, dans l’intention d’acheter son tracteur. À ce propos, une petite anecdote, lors de l’achat de celui-ci le Directeur de la société MAP à offert à mon père une semaine de vacances à Paris avec deux soirées dans le célèbre cabaret du Moulin Rouge. C’était le premier tracteur de la marque à partir à l’étranger.

René Douret pu enfin entamer son retour chez lui avec son tracteur. Celui-ci se fit par la route, ce long périple dura près d’une semaine. Une fois arrivé à la maison le tracteur affichait 68 heures au compteur. Bien entendu bon nombre de curieux défilèrent. Autant l’engin était intriguant autant son bruit ne pouvait laisser personne indifférent pas même les gendarmes. Ils sont venus à la maison pensant que l’échappement du tracteur avait un problème. Dernièrement, pendant que je sortais mon tracteur MAP que je viens de rénover une personne qui habitait le village voisin de celui de mon père et qui avait connu mon père, était en visite dans mon village. Celui-ci a accouru vers moi, tout d’abord en mettant un nom sur mon visage puis en me disant « C’est le tracteur de ton père ». La preuve en n’était faite que ce bruit était pour ainsi dire inoubliable.
Grâce à sa licence d’importateur, mon père pu ramener en Belgique par la suite 2 tracteurs toujours de la marque MAP. Un fut vendu au baron Coppet et l’autre à une personne dont je ne connais pas le nom.

Durant les vingt années où il le conserva, il mit au point différentes machines qui lui permirent d’assurer lui même l’entretien de son engin. Entre autre, il avait mis au point un premier outil qui lui permettait de re segmenté lui même les pistons et un outillage pour extraire le bloc cylindre. D’ailleurs, deux ans après avoir acheté son tracteur, l’usine MAP l’a invité à revenir à Saint Denis en vu de réaliser une amélioration au niveau du moteur et plus particulièrement pour le décalaminage des lumières des chemises du fait que ce soit un moteur deux temps (illustration ci-dessous). Sa proposition avait été de faire une chambre de visite de manière à éviter le démontage des pistons. L’idée avait été retenue mais jamais réalisée.